La peur de ma vie!

Quand j’habitais à la campagne, lors d’une formation professionnelle, j’ai eu vraiment la frousse de ma vie. Et pourtant je peux vous dire que je n’étais pas du genre à croire aux esprits ou aux revenants et les fantomes, encore moins.

Nous étions quatre filles à louer cette vieille maison datant de 1770, donc je n’étais jamais seule dans cette vieille bicoque. Pour vous dire que la nuit où ça m’est arrivé, je n’avais aucune raison particulière d’avoir peur de quelque chose. Je ne pense donc pas que mon esprit ait été abusé par la peur, étant donné que j’étais sereine à ce moment-là.

Il faut d’abord que je vous raconte l’histoire de cette maison, qu’on nous avait gentiment relaté après l’avoir louée. Si on nous avait dit ça avant, croyez bien qu’on aurait cherché ailleurs, ça m’aurait évité d’avoir cette séance de spiritisme forcée.

Avant nous dans cette maison, vivait une dame anglaise. Au village, elle n’était pas appréciée pour plusieurs raisons. La première était qu’elle ne disait jamais bonjour à personne lorsqu’elle se rendait au petit hameau, premier lieu de civilisation à 4 kilomètres de là. La deuxième est que ça faisait apparemment 54 ans qu’elle vivait là, qu’elle était censée être arrivée à l’âge de 20 ans et qu’elle paraissait avoir à peine 50 ans depuis plus de 30 ans, et qu’elle ne parlait toujours pas un mot de français.
Et la dernière, certainement la plus importante, des enfants ont commencé à disparaître dans la région très peu de temps après son arrivée et ça a continué pendant exactement 54 ans, moment auquel elle a disparu de la circulation sans qu’on sache où. Tout le monde pensait que c’était elle qui enlevait les enfants et que c’était une sorte de sorcière.
En tout cas, on a jamais retrouvé la trace des enfants, ni de la dame anglaise.

Je vais aussi vous décrire la maison, car c’était impressionnant à voir. Elle était immense et sur deux niveaux. L’un descendait vers une sorte de sous-sol qui servait de salon et donnait sur le jardin à l’arrière. L’avant donnait sur le 1ère étage auquel on accédait directement par la porte d’entrée. Ce sous-sol avait une poutre énorme qui servait à soutenir les fondations anciennes de cette maison construite selon les vieilles techniques d’architecture de la révolution. Dehors, un grand terrain amenait à un bois touffu à l’orée duquel se trouvait un vieux puis qui ne fonctionnait plus.

Sur le côté, une immense grange, ancien grenier à foin et étable pour chevaux, vaches, moutons, penchait comme une hutte montée sur pilotis et semblait vouloir tomber à chaque instant en s’abattant dans un monceau de lattes de bois pourris.

Le jardin était jonché de ronces inextricables, à la manière du château de la belle au bois dormant et une simple machette n’en serait venue à bout. Inutile de dire que nous ne posions pas de chaises longues dans ce jardin-ci.

La suite de conte paranormal dans le prochain article.

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